Le phénomène des mèmes internet a donné naissance à de nombreuses icônes culturelles mémorables, mais peu ont atteint la notoriété et la longévité du désormais célèbre « Guy tapping his head ». Ce geste simple mais évocateur, immortalisé dans une image devenue virale, cache une histoire fascinante qui mérite d'être racontée.
L'histoire du mème « L'homme qui se tapote la tempe »
Tout commence en 2016 avec une web-série britannique intitulée « Hood Documentary », une production qui suit les aventures d'un personnage nommé Roll Safe (RS), incarné par l'acteur Kayode Ewumi. Cette série, conçue comme un faux documentaire humoristique, met en scène la vie quotidienne d'un artiste amateur des quartiers de Londres, qui rêve de gloire et de reconnaissance. C'est lors d'une scène particulière que la magie opère : Kayode, dans la peau de RS, se tapote la tempe avec un sourire malicieux, un geste qui allait bientôt conquérir internet.
La transformation de cette simple capture d'écran en phénomène viral s'est opérée début 2017, lorsque les utilisateurs de Twitter ont commencé à détourner l'image pour illustrer des situations absurdes mais techniquement vraies. Le format est rapidement devenu un modèle pour partager des « conseils » volontairement ridicules, où la logique apparente cache une absurdité profonde. La combinaison de l'expression faciale complice de Kayode et de son geste pensif crée un effet comique parfait pour ce type d'humour.
Une blague à caractère grivois
L'aspect particulièrement intéressant de ce mème réside dans sa capacité à transcender les barrières culturelles et linguistiques. Le geste universel de se tapoter la tempe, associé à une expression faciale évocatrice, permet une compréhension immédiate du message, quelle que soit la langue de l'observateur. Cette accessibilité a contribué à sa propagation rapide à travers les différentes communautés en ligne, faisant de Roll Safe un ambassadeur involontaire de l'humour internet mondial.
La force du mème réside également dans sa versatilité. Bien que né dans un contexte britannique spécifique, il s'est adapté à toutes sortes de situations et de cultures, devenant un véhicule privilégié pour l'expression de l'ironie et du sarcasme sur les réseaux sociaux. Les internautes se sont approprié ce format pour commenter aussi bien des situations quotidiennes que des enjeux sociétaux plus larges, toujours avec ce même mélange caractéristique d'absurdité et de pseudo-sagesse.
Des recommandations douteuses
Le succès du mème « Guy tapping his head » repose sur sa capacité à mettre en lumière les raisonnements fallacieux et les solutions contre-productives que nous pouvons parfois adopter. Les « conseils » partagés à travers ce format suivent généralement une structure bien définie : une situation problématique suivie d'une solution qui, bien que techniquement correcte, est manifestement inadaptée ou contre-productive. Cette formule a donné naissance à des milliers de variations, chacune jouant sur ce même principe de fausse logique.
L'impact culturel de ce mème s'est révélé particulièrement durable. Alors que de nombreux mèmes connaissent une popularité éphémère avant de sombrer dans l'oubli, celui-ci continue d'être utilisé régulièrement, plusieurs années après sa création. Cette longévité exceptionnelle témoigne de sa pertinence continue dans notre façon de communiquer en ligne et de sa capacité à capturer parfaitement l'absurdité de certains raisonnements humains.
Les articles les plus consultés
Les actualités principales
Au-delà de son aspect humoristique, ce mème est devenu un véritable phénomène sociologique, illustrant parfaitement comment un simple moment capturé dans une web-série britannique peut se transformer en un élément majeur de la culture internet mondiale. Son histoire nous rappelle la nature imprévisible et fascinante de la viralité en ligne, où le succès peut naître des situations les plus inattendues.
